Les jardins

Les jardins ouvriers

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Les mineurs avant de s’engager dans ce métier étaient d’origine paysanne et avaient donc le sens du travail de la terre. Les jardins des mineurs remontent à la création des corons. Lorsqu’il a fallu loger les mineurs arrivant en masse, les Compagnies ont construit des maisons avec un petit jardin attenant. Il était très important pour les Compagnies d’occuper le mineur pendant son temps libre (dimanche et après le travail).

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Les mineurs devaient rester le plus possible dans le coron et ne pas se perdre dans l’alcool des estaminets ou dans les débats syndicalistes. Les Compagnies offraient même quelques plants pour garnir le jardin. Le garde des mines, au même titre que le trottoir, vérifiait si les jardins des mineurs étaient entretenus. Le jardin était aussi pour les Compagnies le moyen de soutenir sans trop de frais le moral des mineurs en égayant les corons.

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Le jardin faisait office de cache-misère mais permettait aussi par la suite d’améliorer l’ordinaire des familles grâce aux légumes du jardin. Pendant les guerres, les mineurs furent d’autant plus touchés qu’ils ne pouvaient plus profiter de leurs productions. Ils se sont donc laissés aller au marché noir du matériel ou des raccourches contre quelques légumes pour la soupe.

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Le mineur a donc toujours aimé avec passion son jardin et l’a entretenu avec soin. Devant un tel engouement, des concours de jardins furent organisés après la deuxième guerre. Les mineurs récompensés étaient mis à l’honneur dans les différents journaux des houillères. L’idée a ensuite été reprise par maintes municipalités.

Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM

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Date de création : 15/06/2010 18:56
Dernière modification : 27/08/2012 19:10
Catégorie : Social - Les loisirs et fêtes
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Réactions à cet article

Réaction n°1 

par 62800 le 10/09/2012 21:23
un article réaliste et complet qui nous remet en mémoire notre jeunesse quand les parents faisaient les concours de jardin et le grand père qui nous rouspetait, pas le droit de piquer ses carottes. des photos de choix, la dernière rue édison à liévin, 3 de lens, je suis nè à 150 mètres de là.. bravo jean-louis pour ta passion et ton travail..  jacques alain.