Méthane et éthylène

Méthane et Méthylène

Si l'on traite du méthane, issu de la combustion des fours à coke, avec de l'oxygène, on obtient un gaz utilisé pour la synthèse du méthanol. Les usines chimiques de Mazingarbe produisent en 1957 la moitié du méthanol français, l'autre moitié est produit par les usines Courrières-Kuhlmann. Le méthanol (alcool éthylique) est l'autre nom de l'alcool à brûler. Par réaction avec l'air, il donne du formol. Les usines de Mazingarbe et HGD fabriquaient ce formol.


Atelier de cracking du méthane

Le méthanol est utilisé comme solvant dans les peintures, la fabrication de parfums et colorants, produits pharmaceutiques, carburant et antigel. Il entre dans la composition du plexiglas.

Le formol sert d'anesthésique et d'antiseptique. Il est aussi utilisé dans les sucreries et les laiteries. Il rentre dans la fabrication de produits pharmaceutiques grâce à ses propriétés de solvant. Il est essentiel pour la fabrication de formica et de bakélite.

Les usines de Mazingarbe fabriquent à partir du formol du trioxyméthylène, désinfectant, du méthylal, solvant et du hexaméthylènetétramine, conservateur et accélérateur de moulage et de vulcanisation, pour fabriquer de l'explosif et des médicaments.


Atelier d'oxyde d'éthylène

Les usines d'ammoniaque envoie une partie de l'éthylène des fours à la société Ethylène-Plastique, filiale des Houillères fabricant du polyéthylène. Une autre partie est livrée à une seconde filiale : Ethyl-Synthèse qui fabrique du polystyrène. Les livraisons de ces produits se font directement par « pipe line ». Le reste de l'éthylène est employé sur place pour la fabrication d'oxyde d'éthylène. Ce produit intervient comme matière première dans la fabrication de détergents, de base au glycol, d'anti-explosif et pour la fumigation des caves, navires, wagons...


Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM

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Date de création : 15/03/2013 13:26
Catégorie : Les usines et autres - La cokerie
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Réactions à cet article

Réaction n°1 

par Jeannot le 19/04/2020 09:32

Je me suis toujours intéressé a tout ce qui est technique, j'ai travaillé comme conducteur d'engins dans une gravière proche de Mulhouse, dans le Haut Rhin, juste devant les MDPA (Mines de Potasse d'Alsace) Amélie I et Amélie II, de Wittelsheim, et j'ai eu la chance de descendre en visiteur privé (quelle chance pour moi) en 1984 "au fond" Un de mes meilleurs souvenirs de ma vie.

Je trouve ce reportage sur les Mines des "Gueules Noires" très intéressant et très bien structuré. Dommage et étonnant aussi, que personne n'est encore donné d'avis. Ca mérite un 20 sur 20 !

Merci a cette équipe qui a su mettre en valeur, le difficile métier de Mineur de charbon.

Super !

Jeannot  yes