Le remblayage des puits
Les puits remblayés au début du siècle étaient bien souvent des puits avaleresses peu profonds. Ils étaient seulement comblés par du schiste ou de la terre, ce qui posait évidemment des soucis d'affaissements.
Les derniers puits en activité ont été remblayés avec du schiste, un bouchon de béton à chaque étage d’exploitation. La tête de puits a été obturée par un bouchon de béton (50 m environ) recouvert de schistes et d’une dalle de béton en surface.
En mars 1973, dans un document relatif à l'obturation des puits arrêtés, le comblement du puits Bonnel n°2 est ainsi précisé «... Les accrochages fermés par de nombreux stouppés bétonnés ou maçonnés....Le fond du puits sera comblé avec du béton mélangé avec des schistes. Il en sera de même à chaque étage de recette. Un bouchon sera constitué à la base du cuvelage sur une hauteur de 50 m environ. L'orifice du puits sera obturé définitivement par une dalle de béton débordant de 1 m de la surface du puits... »
Pour le puits du Midi à Sin le Noble, il est noté « Les galeries se raccordant au puits seront démantelées, les accrochages fermés par des barrages résistants.... Un bouchon, constitué de suies de centrales, à propriétés pouzzolaniques, sera effectué à partir de 120 m de surface, sur une épaisseur de 50 m environ. L'orifice du puits sera obturé définitivement par une dalle de béton débordant de 1 m de la surface du puits... »
Avant sa dissolution, CDF (Charbonnages de France) a donc mis tous les puits en sécurité par 4 méthodes :
Méthode classique : réaliser un bouchon de béton après excavation des remblais supérieurs.
Le « jet-grouting vertical » : Réalisation d'un bouchon de béton après perforation verticale de la dalle et des remblais supérieurs puis injection de ciment sous pression.
Le « jet-grouting incliné » : C'est la même méthode mais de biais pour accéder au puits lorsque sa tête est inaccessible.
La dalle en tête de puits : Une simple dalle lorsque les terrains sont sains.
Mise en sécurité du puits 3 des Mines d’Ostricourt en 2000
Certains puits comme le 1bis de Vimy et les 2-2bis de Ligny-les-Aire n’avaient jamais été remblayés pour surveiller la montée des eaux après fermeture des puits. Il n’étaient pas envisageable de remblayer avec du schiste pour ne pas souiller les nappes phréatiques. Deux autres méthodes ont été mises en œuvre : couler un bouchon de béton sur un ballon gonflé dans le puits ( Vimy ) et couler un bouchon de béton sur un dôme d’acier inséré dans le puits ( Ligny-les-Aire)
Puits 1 bis de Vimy
Dôme d’acier dans le puits Ligny les aires
Les puits de Lorraine ont été remblayés entièrement, sur toute leur profondeur, de béton!
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM
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